Ninn - Chapitre 4 - Grosse nulle !
Je m'appelle Ninn, et je suis un chat. Je le précise au cas où. Ça va faire trois mois que je suis à Charlottown. C'est un village agréable, où je me suis fait beaucoup d'amis.
Tout d'abord, Puca, en quelque sorte la leader de mon petit groupe. Kili, qui a l'air un peu fou aux premiers abords mais qui se détend petit à petit. Kedo, mon premier ami dans cette nouvelle aventure, même si il est bête. Et enfin Loupi, comme ma protectrice.
Ce jour-là, nous étions en route vers notre spot, une vieille grange abandonnée mais qui était vraiment confortable. Nous courions à vive allure, et j'étais vraiment à la ramasse. Mais bon, la course c'est vraiment pas mon truc. Je préfère faire des petites galipettes. C'est trop rigolo !
-Allez, rattrape nous si tu peux, Ninn !
-Mais, arrête Loupi !
Après quelques minutes de taquinerie, nous arrivons enfin à la grange. Puca, première arrivée, courbe bizarrement son dos. Je m'approche.
-Qu'est ce qui a ?
-Je sens une odeur bizarre... Quelqu'un est chez moi...
Elle grogna.
-Mais c'est bizarre, on vient d'arriver. Tu as du quitter ta maison juste 10 minutes.
Il faut savoir que Puca habite dans la ferme abandonnée.
-Tout peux très vite arriver, j'imagine.
Elle commença à entrer à pas lents.
-QUI EST CHEZ MOI ?!
Elle faisait vraiment peur comme ça ! Nous entendîmes un bruit, et une magnifique chatte, qui devait avoir le même âge que Puca, arriva -j'aime bien donner des âges aux gens-.
-Qui vous a permis d'entrer, les tâches ?
Quel culot ! C'était une bengale aux yeux bleu pastel, élancée, délicate... Puca la regarda droit dans les yeux :
-Je te retourne la question. C'est chez moi ici.
-Et bien maintenant ce sera chez moi.
Je m'approchais doucement.
-Mais... tu sais, tu peux venir ici si tu demandes à Puca. C'est chez elle, mais si elle veut bien je pense que tu peux rejoindre notre groupe !
Je vis Kili approuver, tandis que la bengale éclatait de rire :
-C'est plutôt à moi de décider si vous rester ou pas ! Comme je viens de le dire ici c'est chez MOI. Vous êtes sourds, les tâches ?
Je répliquais :
-Mais, tu vois bien qu'on était là avant ! Il y a notre odeur partout !
Elle fit mine de lever le museau :
-Je ne sens rien...
C'est à ce moment là que Puca se jeta sur elle, crocs et griffes dehors, lui faisant pleins de cicatrices et lui arrachant quelques poils. Loupi se mit devant moi pour me protéger de la scène.
-J'ai peur...
-Ne t'inquiète pas.
Pour ce qui est de la suite, je ne peux pas vraiment vous décrire la scène. Mais d'un coup,
j'ai entendu des bruits de talons venant de l'autre entrée de la ferme, et la voix d'une femme
qui criait. Sûrement la maîtresse de cette grosse nulle qui essayait de piquer la maison de
Puca.
-Mon pauvre bébé ! Mais ils sont fous ces chats !
J’apercevais à peine sa tête, mais quand Puca arrêta de faire la guerre avec cette chatte, sa maîtresse la souleva à bout de bras. Elle avait une tête monstrueuse ! La nouvelle arrivante la jeta par terre avec dégoût et stupeur, et s'enfuit avant qu'on ne l'attaque elle aussi, pestant que son chat était devenu affreux et qu'elle n'en voulait plus.
Je trouvais ce comportement horrible : pourquoi avoir pris soin d'un chat comme s'il n'était qu'un objet décoratif ? C'est ce genre de personnes qui m'insupportent. Malheureusement,
j'imagine que, baignée dans la richesse et la supériorité, on ne pouvait que mal finir.
Je m'approchais de la bengale, posant une patte délicate sur son front.
-Pauvre de toi...
Elle me rejeta en grognant :
-C'est votre faute si je n'ai plus de maison...
Puca, ayant repris ses esprits, s'approcha également d'elle.
-Tu peux rester ici avec moi si tu veux.
-Je comptais bien y rester ! C'est chez...
Et elle s'endormit.
-Je déteste les gens comme ça, mais si elle se calme, je veux bien l’accueillir, sans trop de confort non plus.
Je jetais un regard plein d'espoir vers Puca :
-Merci.
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