Creepypasta




   Je m'appelle Candy. Mais peut être bien que cela n'importera plus à ma mort. Cela n'importe donc déjà plus.

   Je me suis souvent déjà demandé... Candy, c'est quoi, être morte ?

   Et bien, maintenant, je sais. Et vous, aimeriez vous savoir ce que c'est, être mort ? Demandez à mes victimes...

   J'ai un pouvoir bien spécial. Je peux enfermer qui je veux dans une fiole. Et cette fiole lui fera vivre en boucle ses pires cauchemars, lui infligera cent fois la souffrance qu'il a fait aux autres dans sa vie. Ou plutôt du temps où il était hors de la fiole.

   Car celle que j'appelle plus communément Enfer, les garde vivants, mais immortels. Ils peuvent donc hurler comme bon leur semble, jamais ils ne mourront.

   Alors, Candy, ça fait quoi de mourir ? Et bien, je ne sais pas. Mais je sais ce que c'est... tuer.




   Mes premières victimes furent mes propres parents. On ne peut pas dire qu'ils le méritaient. On peut dire que c'était de bons parents. Ou on peut dire que j'avais besoin de cobayes. Je les revoit, crier pitié, pourquoi, et s'agripper au sol tendit qu'ils se faisaient aspirer en Enfer. Et c'est là, quand ils sont presque rentrés, et qu'ils m'ont traitée de tout, qu'ils sont devenus de mauvais parents.
Leurs misérables carcasses traînant au fond de ma chère fiole, en sang, entourées de vautour et de chair, m'était comme un calmant. J'aurais peut être eu pitié d'eux s'ils n'avaient pas dit ce dernier mot : monstre.

   Je ne suis pas un monstre. Je suis celle qui gouvernera l'univers. Je tuerais, ou plutôt enfermerait quiconque ne se plierait pas à mon pouvoir. Et ce sera bon pour le monde.

   Mes seconds « otages » furent des êtres qui m'importaient beaucoup... en terme de vengeance.
Ils s’appelaient Simon et Gabriel. Ils m'avaient embêté toute mon enfance, et je comptais bien leur envoyer toute ma souffrance... Peut importe si on voyait qu'ils avaient disparus, car personne ne se soucierait d'eux... si ceux qui s'en soucient sont morts...


   Je revois la scène. Je m'en délectes. C'est un régal pour ma mémoire. Tremblants, suppliants, alors que je m'approchais juste d'eux. Et lorsque j'ai murmuré en Enfer, qu'il fallait que ces deux-là soient les mieux traités du monde, elle m'a très bien entendu. Ses longs doigts griffus sont sortis, doucement, et mes deux nouveaux esclaves étaient tétanisés. Je souriais, riait à gorge déployée, pleurait de joie, alors qu'ils étaient traînés d'une force obscure vers l'Enfer.
Je me souviens très bien que, alors qu'ils hurlaient et ne pouvaient plus bouger, je leur avait enfoncé mes doigts dans le visage. Je leur déchiquetais la face, souriait, hurlais moi aussi, mais de joie. Que la vengeance était merveilleuse ! Et pour ma part, elle avait beau être très froide, si je pouvais j'en dégusterais à tous les repas.

   Enfin, déguster la scène de sa vengeance, n'est-ce pas normal ? Rire et pleurer de joie à la vue de ses deux êtres qui venaient s'ajouter en Enfer, bloqués dans leur pire cauchemars ?

   C'est ce jour-ci que j'ai eu l'idée de la Voix. Je n'ai eu qu'à murmurer, et elle a comprit. Elle a ouvert doucement son bouchon en liège, juste assez pour que je puisse y glisser mes fines lèvres.
Et j'ai susurré :
-Mes chers amis, j'espère que vous appréciez ces doux moments avec moi... Héhé...
Et je me retirais, avant que l'Enfer n'accorde une nouvelle salve d'effroi et de souffrance à mes prisonniers.


   Et, depuis ce jour, j'enfermais tous ceux que je voulais. Ceux qui ne me revenaient pas, ceux que je trouvais laids... Juste avant qu'ils ne soient entièrement enveloppés, je leur massacrais le visage, et, si j'en avais l'occasion, faisait couler le sang avec un couteau, quelque chose qui faisait mal et qui leur resterait, même en Enfer.

Et j'aimais ça.






Oui. Beaucoup.










Mais un jour, elle m'a trahi. Nous étions presque au bout de notre rêve. Le monde nous craignais. Nous étions comme des déesses. Mais elle voulait ce monde pour elle. Seule. Sans moi.

Alors... elle m'a tué. Littéralement. Et personne n'a retrouvé mon corps.




Si je suis là pour vous raconter cette histoire, cependant...





C'est que je suis juste derrière vous. Et elle aussi...

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